mercredi 30 mai 2012

Bandonéon & Parkinson : Antonio Piedrafita Nieto




Antonio Piedrafita Nieto, argentin, résidant à Vigo
Antonio est une personne dans un processus de vieillissement important qu’il affronte avec positivité et dignité, même avec la maladie de Parkinson.
«J’ai étudié le bandonéon entre mes 10 ans et mes 15 ans. Ensuite pendant 50 ans, je l’ai abandonné. J’ai plusieurs maladies, dont Parkinson et le bandonéon m’a aidé à supporter ces maladies avec plus de dignité. Il m’a aidé à ne pas me déprimer. Faire une échelle ainsi (il joue), ce n’est pas facile. Parce que mes doigts ne répondent pas comme ils devraient. 
Les gens qui savent que j’ai Parkinson me demande comment je fais. Je n’en sais rien mais j’ai l’attitude positive de pouvoir le faire.
Le tango «9 de julio» est ma gymnastique quotidienne pour lutter contre Parkinson. Quand le médecin m’a demandé de voir mes mains (les doigts bougent), je me suis dit qu’ils bougeaient en jouant 9 de julio (rires). Et je me suis dis que je le ferais tout les jours et c’est ce que je fais.
Il y a eu un moment où je suis tombé amoureux du bandonéon, je suis un fanatique total de cet instrument diabolique qui a ses moments doux comme ce tango. (Il joue «Como dos extraños»).
J’invite toutes les personnes du 3ème âge à entamer une carrière à l’université, comme à Vigo où je vis, pour les gens de plus de 55 ans. L’unique bénéfice que cela apporte est le développement intellectuel et se sentir bien entre nous. Je remercie ma famille de son soutien dans ce sens. Ce qui me porte, d’être occupé intellectuellement et oublier des maladies. C’est ma réalité. Prendre les choses avec une attitude positive.»

Des scientifiques feront-ils des études pour savoir comment cela est possible ? 

Chapeau Antonio ! Belle leçon de discipline et pratique quotidienne.

mardi 29 mai 2012

Un duo sens dessus dessous


Le duo Mosalini Senso, avec Juanjo Mosalini au bandonéon, Olivier Sens à la contrebasse et ordinateur.

Quand deux iconoclastes inclassables se rencontrent, qu'est-ce qu'ils se racontent ?
Créativité, interactivité, plaisir et jeu.
A suivre et à apprécier en concert à Paris le 14 juin prochain au Studio de l'Ermitage.

dimanche 8 avril 2012

mercredi 8 février 2012

Vision du cerveau pendant l'écoute d'Adios Nonino

http://vimeo.com/32859237

Cette animation montre comment le cortex est activé durant l'écoute d'Adios Nonino d'Astor Piazzolla. Il est basé sur l'image à résonance magnétique (IRM), la visualisation de l'extraction des aspects musicaux assistée par ordinateur et le modelage statistique.
Pour plus d'information, cf Alluri V, Toiviainen P, Jääskeläinen IP, Glerean E, Sams M & Brattico E, Large-scale brain networks emerge from dynamic processing of musical timbre, key and rhythm, NeuroImage (2012), doi:10.1016/j.neuroimage.2011.11.019

dimanche 29 janvier 2012

TANGO BAR, film de Marcos Zuriñaga (1988)



sur un scénario de José Pablo Feinmann, Juan Carlos Codazzi et Marcos Zurinaga, avec Raul Julia, Valeria Lynch et Rubén Juarez.
Deux danseurs de tango qui jusqu'alors avaient dansé ensemble se voient séparés par des idées politiques divergentes. Elle opte pour quitter le pays pendant qu'il reste fidèle à sa patrie malgré le climat de violence. 10 ans plus tard, elle revient avec son nouveau partenaire et retrouve avec son ancien compagnon...

jeudi 26 janvier 2012

Ouverture de la première école de lutherie de bandonéon

Il aura fallu attendre 2012 pour que la première école de lutherie de bandonéon ouvre ses portes en avril prochain, sous l'impulsion du luthier Oscar Fischer dont l'esprit, au lieu de garder ses secrets pour lui, souhaite au contraire, faire partager ce qu'il a lui-même appris au fur et à mesure des années, pour le faire grandir et fructifier.
En deux ans, les apprentis luthiers apprendront de nombreuses facettes de l'instrument. Cela devrait donner l'impulsion pour une fabrication nationale, sans doute le meilleur moyen pour abolir la loi de l'offre et de la demande qui ces dernières années, ne rend pas la pratique de l'instrument aisée aux jeunes musiciens qui veulent s'y mettre, vu les coûts prohibitifs.

Photo Olivier Elissalt

Vous pouvez rencontrer ce passionné et fervent défenseur de l'instrument, à la Casa del Bandonéon, dans sa nouvelle adresse : Salta 696 dans le quartier central de Monserrát à Buenos Aires, avec 200m2 pour profiter du bandonéon avec les meilleures explications.

Oscar Fischer a signé un accord en 2006 avec l'UNLA pour la fabrication d'un bandonéon populaire que j'ai déjà évoqué dans ces colonnes; il a cofondé avec le pianiste Julián Peralta, l'école de musique Orlando Goñi, créé le registre national de bandonéons et a été un élément fondamental dans l'élaboration de la loi qui a déclaré le bandonéon Patrimoine Culturel de la Nation Argentine.
Il a fondé la Casa del Bandonéon, à la fois Musée et atelier de réparation, et avec son intelligence, sa connaissance et sa militance, il était inévitable qu'il soit à l'origine de ce projet, qui va permettre d'inciter, espérons-le, encore plus, le gouvernement à s'intéresser de près, au moins à prendre avec une énorme considération, l'effectivité des bienfaits d'une fabrication nationale, devenue incontournable par les différentes lois votées depuis des années.

dimanche 1 janvier 2012

Commençons l'année avec Max Bonnay


Quand les accordéonistes se convertissent au bandonéon... Et en parlent avec des étoiles dans les yeux...

vendredi 23 décembre 2011

Fuelle querido de Mauricio Beru (1966)



Dans ce court-métrage de 1966, on peut voir (et entendre bien sûr), les bandonéonistes Pedro Maffia, Pedro Laúrenz (dont les deux frères aînés étaient bandonéonistes), Ciriaco Ortiz et un certain Astor Piazzolla. Quelle chance de voir leurs doigts enfoncer les touches de façon si sûre sur le clavier (en écrasant les fourmis comme dirait Julio Pane), la plaque faite sur mesure du bandonéon de Pedro Maffia, les sourcils toujours étonnés et le double menton d'Anibal Troilo, le gaucher Piazzolla avec les doigts hyperlaxes et un pouce déformé et des images d'archives de Buenos Aires...