dimanche 18 mai 2014

Bye bye Pichuco !


Aujourd'hui, ça fait 39 ans que Pichuco s'en est allé jouer pour les anges, avec son verre de whisky et son bandonéon...

Directeur, compositeur, bandonéoniste et créateur majuscule du tango, nous célèbrons cette année le centenaire de sa naissance (11 juillet 1914).


Vous pouvez l'écouter sur Radio Tangopostale bien sûr mais vous pourrez également profiter d'en savoir plus sur ce génial maître pendant le festival Tangopostale à Toulouse grâce à la charla qui lui sera consacré le samedi 28 juin prochain à 15h30 salle Osète ainsi que la projection en avant-première européenne du documentaire PICHUCO que lui a consacré Martin Turnes le mercredi 1er juillet prochain à l'Institut Cervantés à 18h, présenté par Denise Anne Clavilier.

Pichuco, c’est le surnom affectueux d’une des plus importantes figures du tango : Anibal Troilo.

Alors que la première guerre mondiale est déclarée en Europe, que Gardel chante déjà, mais pas encore son premier tango, naît à Buenos Aires, Anibal Troilo, le 11 juillet 1914 qui dira que son ambition était de faire chanter son orchestre comme Gardel, qu’il admirait tant.

Cette 6ème édition fêtera le centenaire de sa naissance pour un hommage mérité à sa carrière hors norme et à son alter ego, l’instrument devenu synonyme du tango : le bandonéon.

Compositeur, chef d’orchestre intuitif, bandonéoniste d’exception, Anibal Troilo a trouvé son propre style, avec une palette infinie de nuances, bon goût, tact, sagesse et noblesse.

Créateur de son propre orchestre à partir de 1937, il arrangea les tangos des autres mais composa  également quantité de tangos devenus des standards : Barrio de Tango, Toda mi vida, Responso, Sur, Che bandonéon, la última curda, Desencuentro, Romance de barrio et tant d’autres...

Il travailla avec les plus grands musiciens et arrangeurs (D’Agostino, Alfredo Gobbi, Juan D’Arienzo, Argentino Galván, Julián Plaza, Emilio Balcarce, Roberto Grela, Piazzolla, Raúl Garello) et les meilleurs poètes du tango (Homero Manzi, Cátulo Castillo, José María Contursi...) et avait une affection inconditionnelle pour les chanteurs  (Francisco Fiorentino, Edmundo Rivero, Roberto Goyeneche) dont il savait obtenir le meilleur.


Il s’est consacre corps et âme à son instrument. Sa vie se perd entièrement dans l’univers du tango, dans la culture de sa ville Buenos Aires qu’il ne quittera jamais, culture dont il a été un véritable catalyseur.

Personnage mythique, ce poète élégant et spontané au phrasé délicieux a laissé une trace lumineuse qu’on perçoit toujours dans le tango d’aujourd’hui.

Au delà du son du tango qui bercera jour et nuit la ville entière pendant ces 10 jours de festival, un documentaire inédit sur ce personnage tant aimé et haut en couleurs sera projeté en exclusivité, une charla pour mieux le connaître est proposée ainsi qu’une conférence sur le bandonéon par l’incontournable Juan José Mosalini qui nous honore de sa présence.

Cette 6ème édition nous transmettra la meilleure onda d’un homme qui consacra sa vie et ses talents au service d’un tango à la fois sensible et puissant. Dale Pichuco !

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