lundi 3 janvier 2011

Paquita Bernardo, la première femme bandonéoniste et Ruben Juarez 2011

Voici une peinture murale à Villa Crespo où est née Paquita Bernardo


Francisca Cruz Bernardo, dite Paquita Bernardo, née dans le quartier de  Villa Crespo le 1er mai 1900 et meurt le 14 avril 1925 est sans doute la première femme bandonéoniste professionnelle à une époque où la musique n'était pas seulement une affaire d'hommes mais elle portait la charge d'être peu sainte.
Surnommée la fleur de Villa Crespo, elle avait découvert le bandonéon en écoutant José Servidio, un garçon surnommé "Valise". Il était un compagnon de la fille de 15 ans que les parents espagnols avaient envoyé étudier le piano, ce qui était plus conforme au début du XXème siècle. Ensuite viendront les connaissances d'autres maestros comme Augusto Pedro Berto et Pedro Maffia, un adolescent qui ensuite fera également partie de l'histoire du bandonéon.
La decision de la fille d'être bandonéoniste choquait évidemment son père, un andalou arrivé en 1887. Mais Paquita avait déjà  decidé ce qui serait son futur : être artiste.
En plus de jouer dans les fameux cafés du quartier (comme l'ABC, La Paloma, el Peracca, el San Bernardo, el San Jorge ou el de Venturita) la fille réussit à briller dans le renommé Café Domínguez, sur Corrientes 1537. Elle s'y présenta avec son sextet nommé “Orquesta Paquita”, qui intégra deux jeunes qui promettait : le pianiste Osvaldo Pugliese et le violiniste Elvino Vardaro.
Dans ce lieu, la fille touchait  600 pesos par mois. Et on se souvient que sa popularité était telle que les gens faisaient la queue dans la rue pour écouter son bandonéon Doble A. L'entreprise Lacroze se plaint au propriétaire du café : on dut placer des policiers et même dévier les tramways parce que passer par là au moment où Paquita jouait était très compliqué.

Ses deux frères, Arturo (également musicien) et Enrique, étaient chauffeurs de taxi et l'accompagnait pour quitter et retrouver Villa Crespo, avant une heure du matin, comme l'exigeait leur père.


Le final abrupte dans une carrière musical si impressionante (qui n'eut pas d'enregistrements) eut lieu peu de temps avant que Paquita fêta ses 25 ans. Un rhume ma soigné se convertit en pneumonie. La légende parle aussi de tuberculose. La cérémonie de son enterrement eut lieu au cimetière de la Chacarita (où son ses restes et son monument) rassembla beaucoup de ses fans. En dehors du milieu du tango, sa brève vie est peu connue. Mais l'est encore bien plus une autre bandonéoniste contemporaine de Paquita Bernardo : Fermina Maristany, connue comme “la Negra del fueye” qui mourrut  en 1985 dans sa maison de Palermo Viejo. Mais ça, c'est une autre histoire.

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