vendredi 3 décembre 2010

ALFREDO ARNOLD d'Héctor Negro

Combien de fois ai-je pensé à ton berceau, soufflet,
Où t’a créé l’Allemand Alfred Arnold.
Quel vent étrange t’a amené jusqu’à cette terre ?
Qui a jeté ton ancre double A sous ces cieux ?
Le miracle du tango t’attendait
Comme un rêve amassé dans la vase
et de cette boue son génie t’appelait
et il t’a trouvé avec le tango, bandonéon.

Soufflet
qu’as-tu abrité dans tes plis
le secret de ce tango
Qui respire dans ton halètement
Soufflet
ton son est devenu le langage
Que tu as appris sans un mot
Ce fut la voix de ce quartier
de la mère et de la douleur
Des gens qui souffraient.
Ce fut le frisson d’un baiser pur
Ce fut le sifflement sans gêne
Il est toujours notre voix.

Combien de fois ai-je chanté à ton chuchotement, soufflet
Et dans ton son, chantait la vie qui se donne
Comment as-tu su t'élever de la flaque au ciel ?
Comment as-tu rempli de musique ton vol ?
Buenos Aires t’attendait peut-être
depuis le jour où un certain fou t’a inventé
et ton son était le soleil qu’il manquait
Et ton poumon était mes entrailles, bandonéon.

Paroles de Héctor Negro (1934-) : http://hectornegro.blogspot.com/
musique de Gabriel Chula Clausi

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